Quatre jours à peine après la conclusion du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, Tsahal se prépare de nouveau à combattre. Mais cette fois, c’est sur le plateau du Golan, un territoire appartenant à la Syrie et occupé par Israël depuis la guerre des Six Jours (juin 1967). Car au terme d’une violente bataille entre les soldats de Bachar al-Assad et les rebelles islamistes syriens du Front al-Nusra (l’une des branches d’Al-Qaeda), ces derniers se sont emparés de la zone longeant la ligne de démarcation entre leur pays et Israël, et donc du point de passage de Quneitra. Un endroit contrôlé par les 1 200 Casques bleus fidjiens, philippins et irlandais de l’Undof, une force d’interposition créée par le Conseil de sécurité de l’ONU en 1974.
A peine moins radicaux que les tenants de l’Etat islamique (EI) dont ils partagent le drapeau, les 7 000 hommes du Front al-Nusra n’ont pas grand-chose à voir avec les rebelles estampillés «démocrates» de l’Armée syrienne de libération (ALS). Ce sont bel et bien des jihadistes partisans du califat et ils campent désormais au pied de la «clôture de sécurité» érigée l’année dernière par l’Etat hébreu pour empêcher d’éventuelles infiltrations terroristes.
Après avoir vaincu les soldats d’Al-Assad, les nouveaux maîtres du Golan ont en tout cas capturés 43 Casques bleus fidjiens. Ils en encerclent 81 autres dans leurs quartiers : des Philippins qui semblent d’autant moins décidés à se faire décapiter dans le cadre d’un conflit qui les dépasse que l