Les dirigeants de l'UE devraient ouvrir la voie samedi à de nouvelles sanctions contre la Russie, sommée de cesser ses «actions militaires illégales» en Ukraine.
«Nous sommes dans une situation très dramatique», a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à l'issue d'une rencontre avec le président ukrainien Petro Porochenko à Bruxelles. «Nous pourrions nous retrouver dans une situation où nous arriverions à un point de non-retour si l'escalade se poursuit».
Cette rencontre a eu lieu quelques heures avant un sommet européen extraordinaire, alors que se multiplient les informations sur des incursions de troupes régulières de l’armée russe en Ukraine.
«Nous voulons la paix, pas la guerre», a assuré Porochenko, juste avant l'ouverture de ce sommet. Mais «nous sommes trop près de la frontière où il n'y aurait pas de retour», a-t-il souligné, en accusant la Russie d'avoir envoyé «des milliers» de soldats et «des centaines de chars» sur le territoire ukrainien.
Moscou nie catégoriquement avoir envoyé des forces en Ukraine. Le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov, cité par l'agence RIA-Novosti, l'a répété: «La Fédération de Russie ne mène aucune opération militaire en Ukraine et ne le fera pas non plus dans l'avenir.» Interrogé sur d'éventuelles sanctions supplémentaires de l'UE contre la Russie, Barroso a souhaité que les chefs d'Etat et de gouvernement «