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Portrait

Federica Mogherini ou la diplomatie dans l’inconnue

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La jeune ministre italienne hérite des Affaires étrangères.
La ministre italienne des Affaires étrangères, et future chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, le 29 août à Milan. (Photo Alessandro Garofalo. Reuters)
par Eric Jozsef, De notre correspondant à Rome
publié le 31 août 2014 à 19h36

Elle n’est ni brune, ni baronne, ni britannique. Mais en succédant samedi à Lady Ashton au fauteuil de haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini a hérité de toutes les perplexités qui entouraient sa prédécesseure. Sans grand charisme et sans avoir jamais été à l’origine d’une initiative politique majeure, la jeune (41 ans) ministre des Affaires étrangères de Matteo Renzi a été nommée à la suite du forcing de ce dernier. Fort de son triomphe aux dernières élections européennes (41% des suffrages), le président du Conseil italien a ainsi réussi à imposer sa candidate, en dépit des réserves sur son manque de fermeté supposé vis-à-vis de Moscou exprimées par plusieurs pays d’Europe orientale et sur son inexpérience.

Rupture. Chef de la diplomatie italienne depuis seulement six mois, elle incarne néanmoins aux yeux de Matteo Renzi cette volonté de rupture que le locataire du palais Chigi affirme vouloir exporter à Bruxelles. «Femme, jeune, italienne, compétente», a tweeté à l'annonce de sa nomination le porte-parole de Matteo Renzi, ajoutant comme hashtag #aieconfiance.

Polyglotte, spécialiste des questions internationales au sein du Parti démocrate où elle milite depuis l'adolescence, Federica Mogherini est une «bûcheuse», comme se plaît à souligner la presse transalpine. Qui plus est, celle qui est entrée au Parlement italien en 2008 est une fervente européenne.