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Libération

Armée, milices et peshmergas libèrent Amerli

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La ville turkmène était assiégée par l’Etat islamique depuis le 18 juin.
publié le 1er septembre 2014 à 20h56

C’est l’un des très rares succès de l’armée irakienne sur les forces de l’Etat islamique : elle a réussi, avec le soutien des milices chiites et des peshmergas (les combattants kurdes), à briser dimanche le siège de la petite ville turkmène d’Amerli (160 km au nord de Bagdad). L’aviation américaine est intervenue également, faisant de cette opération la première ébauche d’une coalition contre les forces du calife autoproclamé Ibrahim, alias Abou Bakr al-Baghdadi.

Les combattants irakiens, soldats et miliciens, et les peshmergas étaient parvenus dès samedi à entrer dans la bourgade turkmène. Parce que ses 20 000 habitants sont majoritairement chiites, elle était assiégée depuis le 18 juin. La situation y était dramatique : manque d’eau, de nourriture, de médicaments et sa population, comme le craignait ouvertement l’ONU, risquait fort d’être massacrée si les islamistes réussissaient à s’en emparer. Plusieurs pays occidentaux ont d’ailleurs largué de l’aide humanitaire au cours du week-end.

Contre-offensive. Dopés par cette première victoire, les forces spéciales irakiennes, les combattants kurdes et les miliciens chiites ont intensifié lundi leurs attaques et ont réussi à reprendre la localité de Souleimane Bek (à 175 km de Bagdad). Ce début de contre-offensive terrestre succède à la déroute sans gloire de l'armée irakienne, qui, le 9 juin, a perdu Mossoul et sa région sans combattre, puis à une série de défaites des forces kurdes, contrain