Israël s’est approprié 400 hectares de terres en Cisjordanie, la plus importante confiscation depuis trente ans selon l’organisation la Paix maintenant. Déclaré propriété d’Etat, ce secteur près de la ville palestinienne de Bethléem servira à la construction d’une nouvelle colonie appelée Gva’ot.
Pourquoi maintenant ?
Dans un communiqué, l’armée israélienne affirme que cette décision est une réaction au meurtre des trois jeunes Israéliens enlevés le 12 juin et dont les corps ont été retrouvés quinze jours plus tard. Elle intervient aussi quelques jours après l’annonce de la fin de l’opération militaire «Bordure protectrice» par Benyamin Nétanyahou. Le Premier ministre israélien a été critiqué par plusieurs membres de sa coalition gouvernementale, dont le ministre de l’Economie, Naftali Bennett (droite religieuse ultranationaliste), et le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman (ultranationaliste laïc), qui y ont vu une preuve de faiblesse face au Hamas.
Quelles terres sont visées par l’annexion ?
L'appropriation est sans précédent par l'ampleur du terrain, 400 hectares qui appartiennent à cinq villages palestiniens. Ils sont inhabités et non cultivés, ce qui permet à Israël, selon une loi ottomane du milieu du XIXe siècle, de les transformer en propriété d'Etat. Ancienne base militaire dans les années 80, le terrain a ensuite été mis à la disposition d'une école talmudique puis, ré