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Billet

Il faut donner des armes à l'Ukraine

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En droit comme en pratique, rien n’empêche les Occidentaux d’accorder aux autorités de Kiev, légitimement élues, les moyens de se défendre.
Des figurines de soldats séparatistes prorusses en vente dans un atelier de Moscou, le 29 août. (Photo Sergei Karpukhin. Reuters)
publié le 1er septembre 2014 à 13h20

C’est bien une guerre qui se déroule en Ukraine et après avoir longtemps refusé de la définir comme telle, les dirigeants occidentaux ont dû se rendre à l’évidence. L’agression menée par Vladimir Poutine et sa désormais très claire volonté d’annexion de l’est de ce pays, six mois après celle de la Crimée, met l’Europe face à ses responsabilités. Elle y joue sa crédibilité autant que le tracé de sa frontière orientale.

Encore Premier ministre polonais mais bientôt président du Conseil européen, Donald Tusk a eu le mérite de poser clairement les enjeux de cette crise – la plus grave depuis la fin de la guerre froide. Lors des cérémonies marquant, le 1er septembre, la commémoration de l'agression de l'Allemagne nazie contre la Pologne en 1939, coup d'envoi de la Deuxième Guerre mondiale,  l'ancien militant de Solidarnosc a martelé : «Il est encore temps d'arrêter ceux pour qui la violence, la force, l'agression deviennent une nouvelle fois l'arsenal d'une action politique.»

La stratégie des sanctions choisie jusqu'ici par les Vingt-Huit n'a guère fait céder le Kremlin. Même si les sanctions seront encore durcies, répondre à l'appel des autorités de Kiev qui réclament «une aide militaire d'envergure» est de plus en plus urgent. Il faut donner des armes à l'Ukraine pour lui permettre de se défendre. La France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les Etats-Unis aident les Kurdes d'Irak face aux jihadistes, mais hésitent pour Kiev malgré les appel