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Les nouveaux visages de l'Europe

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Avec la nomination du Polonais Donald Tusk au Conseil européen, la nouvelle architecture de l'Union se précise.
Jean-Claude Juncker, Donald Tusk et Federica Mogherini, le nouveau trio à la tête de l'Union européenne. (Photos Reuters)
publié le 1er septembre 2014 à 16h40

Le puzzle est presque achevé. Avec la nomination, dimanche 31 août, du Premier ministre polonais Donald Tusk à la présidence du Conseil européen, le nouveau visage de l’Union européenne prend forme, trois mois après les élections européennes de mai qui ont reconduit une majorité conservatrice au Parlement.

Le trio de tête

A la tête de l’exécutif, on retrouve une vieille connaissance des instances européennes,

l’ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker

. Homme de droite, Juncker, 59 ans, avait été désigné en mars tête de liste du Parti populaire européen (PPE, conservateur). Il a emporté le morceau le 15 juillet à la suite des élections de mai et avec l’appui de l’Allemagne, dont le rôle d’arbitre dans les nominations en cours ne cesse de se vérifier. Le nouveau président de la Commission européenne parle allemand, anglais et français.

A la tête du puissant Conseil européen, un autre conservateur,

, lui aussi candidat porté par l’Allemagne. Il ne succédera officiellement au Belge Hermann Van Rompuy que le 1

er

décembre à la présidence de ce groupe des chefs d’Etat ou de gouvernement chargé de définir les orientations de l’UE. Sur le terrain symbolique, Tusk incarne à la fois l’accession au-devant de la scène des pays de l’Est, le libéralisme économique et la fermeté vis-à-vis de la Russie, dont il maîtrise bien la langue. Issu du mouvement Solidarnosc, historien de formation, Tusk, 57 ans, s’est forgé l’image d’un homme efficace qui a dirigé son pays av