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Analyse

Pékin douche les désirs de liberté de Hongkong

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Asie. Face au simulacre de démocratie prévu pour la présidentielle de 2017, les opposants s’activent.
Des opposants à la présence de l'envoyé spécial de Pékin, lundi. (Photo Bobby Yip. Reuters)
publié le 1er septembre 2014 à 20h56

Hongkong pourrait entrer dans une période de forte agitation politique, la Chine ayant rejeté les demandes de la puissante opposition démocrate d'organiser des élections libres à l'horizon 2017. Pékin a certes confirmé dimanche qu'il accorderait à la région administrative spéciale le privilège d'élire au suffrage universel son chef de l'exécutif en 2017, comme le pouvoir communiste avait promis de le faire lors de la rétrocession de l'ancienne colonie britannique, en 1997. Mais le gouvernement central impose toutefois des conditions draconiennes qui vident ce scrutin de son sens, estiment les démocrates, pour qui dimanche a été «un jour noir pour la démocratie». Seuls trois candidats seront tolérés, a décrété Pékin et, surtout, ces derniers devront être validés au préalable par la majorité d'un comité de 1 200 personnalités qui, de l'avis des démocrates, sont «inféodées» au pouvoir communiste.

«Honte». Comme un avant-goût des troubles à venir, la police a fait usage lundi de gaz lacrymogènes contre des manifestants qui ont tenté de pénétrer dans un bâtiment où Li Fei, l'envoyé spécial de Pékin, était venu expliquer le refus du pouvoir chinois de laisser les 7,5 millions de Hongkongais voter librement. Certains brandissaient des panneaux avec les mots «Parti communiste» barrés en rouge, et d'autres agitaient des drapeaux de l'ère coloniale britannique. Des députés démocrates du Conseil législatif ont manifesté br