La Grande-Bretagne se demandait ce lundi si la police n’était pas allée trop loin en traitant comme criminelle la tentative désespérée des parents d’Ashya King pour sauver leur enfant atteint d’une tumeur au cerveau, alors qu’ils étaient présentés à un juge à Madrid.
D’abord désignés comme des «kidnappeurs» pour avoir retiré leur garçon de cinq ans d’un hôpital de Southampton (sud) jeudi, Naghemeh et Brett King commençaient à susciter des vifs élans de sympathie dans la presse et l’opinion après avoir pu donner leur version de l’histoire.
Lorsque la police britannique a donné l'alarme vendredi sur la disparition d'Ashya, elle a évoqué un enfant «en danger de mort» confronté à la perspective de voir s'épuiser la batterie de la sonde qui le nourrit. Les parents étaient dépeints comme des êtres irresponsables et on allait aussi rapidement savoir qu'ils étaient Témoins de Jehovah.
«Trouvez ce garçon», titraient samedi le Sun et le Daily Mail, alors qu'une chasse transeuropéenne s'organisait pour traquer la famille, finalement localisée et arrêtée dimanche en Espagne. Après avoir adopté le ton alarmiste de la police, la presse a commencé à nuancer sa couverture lorsque la famille King a publié tard samedi soir une vidéo dans laquelle le père explique longuement sa démarche. Il explique avoir quitté le Royaume-Uni en désespoir de cause pour trouver à l'étranger un traitement alternatif de radiothérapie, utilisant des protons, que le service public