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Libération
Vu du Brésil

Cosme ou Samuel Obama, candidats au Brésil

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publié le 2 septembre 2014 à 21h46

Quatre Obama, trois Ben Laden, deux Pelé et un Neymar, sosie du jeune prodige du futebol. Ce ne sont là que quelques exemples des drôles de noms dont se sont affublés certains candidats aux législatives du 5 octobre au Brésil. Des «noms pour les urnes», comme on dit ici, car la loi permet de candidater sous l'identité de son choix.

Membre du puissant Parti des travailleurs, à la tête du Brésil depuis onze ans, «Barack Obama Claudio Henrique» - à ne pas confondre avec «Cosme Barack Obama», «Samuel Obama» et «Obama de Colombo» - a pourtant vu son choix contesté. Une juge de la commission électorale de Rio, sa circonscription, l'a estimé de nature à induire en erreur «les plus humbles» qui, forcément ignorants (!), pourraient confondre l'intéressé avec le locataire de la Maison Blanche… Le président de la commission électorale a coupé court à ce débat «ridicule». Après tout, Claudio Henrique dos Anjos, son nom à l'état civil, est surnommé «Barack Obama» dans sa banlieue, parce qu'il tente de lutter contre la sous-représentation des Noirs et métis en politique. Mais pourquoi se faire appeler Ben Laden ? «Pour me faire remarquer», lâche, turban et barbe diffuse, Manoel dos Santos Silva, candidat de l'obscur Parti écologiste national. Pas évident parmi une pléthore de 25 000 postulants au Congrès ou aux assemblées d'Etat. Surtout quand on dispose d'un temps d'antenne bien trop court pour exposer un programme, lorsqu'on en a un. «Les