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Libération

Les sanctions se font sentir

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Malgré les parades de Moscou, les effets des mesures occidentales entravent l’économie russe.
publié le 2 septembre 2014 à 19h36

L’Union européenne s’apprête à introduire de nouvelles sanctions contre la Russie si, d’ici une semaine, la situation en Ukraine n’a pas évolué vers une résolution de la crise. Vladimir Poutine n’aime pas les ultimatums et ne croit pas à l’efficacité des sanctions occidentales. C’est en tout cas la position officielle du Kremlin : la Russie en a connu d’autres, et d’ailleurs les mesures punitives occidentales auront un «effet boomerang» et affecteront les économies des pays qui les ont adoptées. Quant aux milieux d’affaires russes, loin de se dresser contre Poutine, ils feraient bloc autour du Président, selon l’un de ses proches, le milliardaire Guennadi Timtchenko, qui figure en bonne place sur la liste noire américaine. Mais pendant que les officiels et les oligarques fanfaronnent, les économistes, eux, ne cachent pas leur inquiétude.

Fuite. Les sanctions occidentales frappent une économie russe déjà mal en point. «L'économie se trouve au bord de la récession», a reconnu à la fin du mois d'août le responsable des prévisions du ministère de l'Economie russe, Oleg Zassov. Le gouvernement a revu ses prévisions pour 2014-2015 : à la baisse pour la croissance du PIB, 1% au lieu des 2% prévus auparavant ; à la hausse pour l'inflation, jusqu'à 7 voire 7,5% contre 5 à 6%. Les importations devraient chuter de 8% cette année, contre les 4% attendus jusqu'à présent. Selon les estimations, la fuite des capitaux représentera 76 milliards d