Washington avait mis sa tête à prix : 7 millions de dollars (5,3 millions d'euros) pour celui ou celle qui permettrait d'éliminer Ahmed Abdi «Godane», le chef des islamistes de Somalie, les shebab. D'après des sources sécuritaires concordantes, ils semblent bien avoir atteint leur objectif, près d'un an après l'attaque sanglante du centre commercial du Westgate à Nairobi (Kenya), dont la paternité a été attribuée à Godane.
Lundi, des drones américains ont visé un convoi dans lequel avaient pris place plusieurs dirigeants shebab à l’issue d’une réunion au sommet. L’attaque a eu lieu à quelque 240 km au sud de Mogadiscio, dans la région de Basse Shabelle. D’après un haut responsable local cité par la BBC, des hélicoptères américains se seraient posés dans la zone du bombardement pour ramasser les corps des personnes ciblées. Si l’élimination de «l’émir» Godane devait être formellement confirmée, les Etats-Unis auraient porté un coup très dur à l’organisation islamiste en Somalie.
Etau. «A la tête du mouvement depuis 2008, Godane était le chef d'une fraction internationaliste des shebab. Celle qui a mené des attentats au Kenya et, récemment, à Djibouti, relève Sonia Le Gouriell