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Libération
Décryptage

Obama resserre les rangs de l’Otan

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Le Président est arrivé mercredi en Europe avec deux dossiers brûlants sous le bras: l’Ukraine et la Syrie.
Le Président Barack Obama, à Tallinn, le 3 septembre 2014. (Photo Larry Downing. Reuters)
publié le 3 septembre 2014 à 20h16

Il y a encore quelques mois, la Maison Blanche n’avait pas fait du sommet de l’Otan qui s’ouvre ce jeudi l’une de ses priorités. Aujourd’hui, le président américain débarque au pays de Galles alors qu’il est confronté à une série de défis sans précédent sur la scène internationale. En deux jours, Barack Obama doit mobiliser ses alliés afin de tenter de répondre aux provocations répétées de Vladimir Poutine dans le conflit ukrainien. Il est aussi sous pression pour intensifier la lutte contre l’Etat islamique, après l’indignation provoquée par la deuxième décapitation d’un journaliste américain détenu par le groupe extrémiste en moins de deux semaines.

Que peut-il faire sur le dossier ukrainien ?

L'un des objectifs de l'administration américaine est tout d'abord de rassurer les pays baltes et les pays d'Europe centrale face aux visées potentiellement expansionnistes de Poutine. Au début de l'année, Obama s'était rendu en Pologne afin de réitérer l'engagement américain à faire respecter l'article 5 de la charte de l'Otan, qui stipule qu'une attaque contre l'un des 28 Etats membres est considérée comme une attaque contre l'Alliance elle-même. Il a fait de même mercredi en Estonie dans un discours sans équivoque. «Nous défendrons toujours l'intégrité de nos alliés de l'Otan, a-t-il lancé. La défense de Tallinn, de Riga ou de Vilnius est aussi importante que la défense de Paris et de Londres.»

Le Président va en outre officiell