Si cessez-le-feu il y a en Ukraine, Poutine ne laissera pas à Kiev la primeur de l'annonce. Le président ukrainien en a fait les frais ce mercredi. Retour sur une journée où les annonces contradictoires se sont succédé. Le matin, un communiqué de la présidence à Kiev annonce un accord de cessez-le-feu dans l'Est du pays et le président ukrainien enfonce le clou sur Twitter: «A l'issue de notre conversation téléphonique avec le président russe, nous sommes arrivés à un accord de cessez-le-feu au Donbass».
As a result of my telephone conversation with Russian President we reached an agreement on a permanent ceasefire on Donbass.
— Петро Порошенко (@poroshenko) September 3, 2014
Peu après, démenti de Moscou, le porte-parole du Kremlin expliquant que «la Russie ne peut concrètement pas négocier un cessez-le-feu, car elle n'est pas partie prenante au conflit». Cela n'a pas empêché Vladimir Poutine de proposer, l'après-midi, un plan de règlement de ce même conflit.
Le président russe clame n’avoir pas de prise sur les rebelles. Le Kremlin répète depuis des mois que la Russie n’a pas envoyé ses soldats en Ukraine. Toujours est-il qu’à l’heure qu’il est, la résolution de la crise ukrainienne semble dépendre essentiellement du bon vouloir de Moscou.
«Griffonné sur un coin de table»
Alors que les tensions ont atteint de nouveaux sommets ces derniers jours, à la veille d’un sommet de l’Otan qui envisage d’adopter un plan de réactivité en réponse à l’attitude de la Russie, jugée menaçante, le président russe joue la décontraction. Son plan de sortie de crise, il l’a griffonné sur un coin de table, dans l