Sans président depuis la fin du mandat de Michel Sleiman, le 25 mai, le Liban ne parvient pas à trouver de compromis. Le chef de l’Etat - un chrétien selon la répartition confessionnelle des pouvoirs en vigueur en Liban - est élu par la Chambre des députés. Mais entre les deux principales coalitions parlementaires, les divisions sont profondes.
D’un côté, l’Alliance du 14 mars, menée par le sunnite Saad Hariri, est hostile au régime syrien. De l’autre, les députés du «8 mars» sont rattachés au mouvement chiite du Hezbollah, qui soutient militairement l’armée syrienne et lutte pour que Bachar al-Assad reste au pouvoir. Les deux coalitions bloquent l’élection, en jouant la carte du boycott, dans la crainte de voir le camp opposé remporter la magistrature suprême. Mardi, pour la onzième fois en quatre mois, le quorum des deux tiers (86 députés sur 128) n’a pas été atteint. Faute de votant en nombre suffisant, la présidence reste donc vacante.
Réfugiés. Selon la Constitution, l'élection doit avoir lieu au cours des dix derniers jours du mandat du président sortant. Aujourd'hui, le Parlement ne peut plus légiférer et a l'obligation de ne tenir que des sessions présidentielles. Alors que la douzième séance est fixée au 23 septembre, l'Alliance du 14 mars appelle à se rassembler autour d'un homme de consensus, et avance naturellement son candidat désigné : Samir Geagea, le chef des Forces libanaises, une milice chrétienne devenue parti politique.