Depuis quelques jours, le hashtag #BurnISISFlagChallenge se propage sur les réseaux sociaux. Lancé par de jeunes Libanais, le phénomène est un dérivé politique du Ice Bucket Challenge, le défi relevé par de nombreuses personnalités qui consiste à se verser un seau d'eau glacée sur la tête en soutien à une association qui combat la sclérose latérale amyotrophique (SLA ou ALS en anglais). A Beyrouth, la tendance est de brûler le drapeau de l'Etat islamique (ISIS en anglais), et de publier photos et vidéos de l'acte contestataire sur Internet.
Comme pour son homologue glacé, le défi du drapeau brûlé débouche sur des nominations. Les personnes désignées ont alors 24 heures pour suivre le mouvement et publier à leur tour photos et vidéos du drapeau noir en flammes.
Citizens of #Lebanon invoke a #BurnISISFlagChallenge for the world http://t.co/ApYA1xAQeK http://t.co/daytqk3hBn pic.twitter.com/CRkA3bjXKK
— Syricide (@Syricide) September 1, 2014
Le ministre libanais de la Justice, Ashraf Rifi, a dénoncé samedi une «insulte» à la religion musulmane, puisque l'étendard devenu le symbole des combattants jihadistes est frappé de la Chahada — la profession de foi en Islam — qui signifie «il n'y a de divinité que Dieu et Mahomet est son prophète». Il a évoqué des sanctions, au nom de «l'incitation aux conflits interconfessionnels», punie par la loi libanaise.
En réponse au mouvement antiterroriste de la jeunesse libanaise multiconfessionne