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Libération

Les Ecossais font trembler le royaume

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Référendum. Pour la première fois, un sondage donne le camp du oui à l’indépendance vainqueur, à 51%.
publié le 7 septembre 2014 à 18h26

Et si l'incroyable se produisait ? A dix jours exactement du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, les partisans de la séparation se prennent à rêver. Pour la première fois de la campagne, un sondage sérieux, de l'institut YouGov pour le Sunday Times, place le oui à l'indépendance en tête, avec 51% en faveur, contre 49% de non.

Ce n'est qu'un sondage, parmi des dizaines d'autres qui ont jusqu'à présent toujours mis le non en tête, parfois même avec de gros écarts. Et pourtant, il ne fait plus de doute que le camp des indépendantistes dispose d'un regain d'enthousiasme. Quant aux unionistes, ils ne cachent plus leur inquiétude. La reine Elizabeth II, en principe neutre politiquement, serait, selon le Sunday Times, «horrifiée» à l'idée de voir son royaume éclater, trois cent sept ans exactement après les actes d'Union qui avaient consacré la réunion des royaumes d'Ecosse et d'Angleterre.

Autonomie. Le camp du «Yes for Scotland» s'est bien gardé de faire preuve de triomphalisme. La vice-Première ministre du Parlement semi-autonome écossais, Nicola Sturgeon, a souligné que les partisans de l'indépendance avaient encore «beaucoup de pain sur la planche». Mais elle s'est aussi félicitée du «fait que l'élan semble être du côté du oui». Le chancelier de l'Echiquier, George Osborne, a réagi immédiatement au sondage en annonçant qu'un plan de transferts des pouvoirs donnant plus d'autonomie au Parle