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analyse

Le tournant d’Obama face aux jihadistes

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Après avoir sous-estimé l’Etat islamique, le président américain envisage une intervention militaire dans une coalition internationale.
Le président Obama en conversation avec le roi d'Arabie Saoudite, mercredi. Washington veut rallier une quarantaine de nations à son initiative. (Photo Jim Watson. AFP)
publié le 10 septembre 2014 à 19h46

Une campagne d'envergure pour «détruire» l'Etat islamique (EI) et alerter l'Amérique sur la nouvelle menace que représente le groupe extrémiste. A Washington, l'adresse à la nation de Barack Obama, mercredi soir, était présentée comme le discours le plus important du Président depuis sa réélection, en 2012. «Il ne s'agit pas d'une opération ponctuelle, mais d'une stratégie globale qui va s'inscrire dans la durée et dans le cadre d'une vaste coalition internationale», a répété l'entourage de la Maison Blanche. L'administration travaille en réalité depuis plusieurs jours à un plan d'action envisageant pour la première fois des frappes aériennes contre l'Etat islamique en Syrie.

Washington prévoit de rallier une quarantaine de nations à son initiative, pour accentuer dans un premier temps la campagne aérienne initiée en Irak, afin de protéger les minorités ethniques et ralentir la progression des extrémistes islamiques. Dans une deuxième phase, les Etats-Unis comptent s’appuyer sur le nouveau gouvernement irakien pour aider et entraîner l’armée irakienne ainsi que les combattants kurdes et certains groupes sunnites. Enfin, en dernier recours, des frappes aériennes en Syrie contre l’Etat islamique pourraient être décidées, sans qu’un quelconque calendrier ne soit précisé pour l’instant.

Remontrances. A la veille du treizième anniversaire du 11 Septembre, le discours représente un tournant pour Barack Obama, critiqué