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Europe : la nouvelle commission en six visages

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Du Français Pierre Moscovici au britannique Jonathan Hill, présentation de personnalités marquantes de la nouvelle commission dévoilée par Jean-Claude Juncker.
Avec 9 femmes commissaires sur 28 seulement, la commission Juncker est loin de la parité. (Photos Reuters)
par Jean Quatremer, (correspondant à Bruxelles)
publié le 11 septembre 2014 à 0h09

La Commission européenne, un cimetière pour retraités de la politique nationale ? Il sera difficile de le soutenir, vu sa composition particulièrement relevée. Les Vingt-huit ont désigné pas moins de cinq Premiers ministres, quatre vice-premiers ministres et 19 ministres.

Et ils sont jeunes, la moyenne d’âge étant de 53 ans (55 dans la Commission Barosso), le titre de benjamine revenant à l’Italienne Federica Mogherini, 41 ans, ministre des affaires étrangères de l’Union et vice-présidente de la Commission. Son principal défaut est de compter peu de femmes (9 sur 28) en dépit des exigences de Jean-Claude Juncker, le président élu de l’exécutif européen. Pour compenser, il leur a donné des postes importants, généralement réservés à ceux qui obtiennent un second mandat. Portrait de quelques personnalités marquantes.

Pierre Moscovici, le consacré

Pierre Moscovici est ra-vi: il a obtenu le portefeuille qu’il souhaitait, celui des

affaires économiques et financières

, en dépit de l’opposition feutrée des conservateurs allemands. Même s’il aurait bien aimé ajouter au revers de son veston le titre de vice-président, il a obtenu en lot de consolation un poste élargi à la fiscalité et à l’union douanière, un portefeuille plein dans la Commission sortante. L’ancien ministre des finances français, qui se définit comme «social démocrate» et n’est pas effrayé par l’appellation de «social libéral», voit dans cette nomination l’accomplissement d’un destin européen qu’il n’a pourtant pas vraiment choisi: dé