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Libération

Le référendum d’autodétermination, un bras de fer décisif

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Le Tribunal constitutionnel devrait rejeter le vote que va convoquer le parlement catalan.
publié le 11 septembre 2014 à 20h06

«Etouffer la voix d'un peuple qui veut parler constitue une erreur ; lui refuser la possibilité de voter alors qu'il voit dans les urnes la solution du conflit est une double erreur.» Mercredi soir, dans une allocution solennelle sur TV3 - la chaîne publique catalane -, le chef de l'exécutif régional, Artur Mas, donnait le ton de l'enjeu de la manifestation monstre qui s'est déroulée jeudi à Barcelone : cette année, la Diada, qui commémore chaque 11 septembre la chute de Barcelone face aux troupes franco-espagnoles favorables à la dynastie des Bourbons, est perçue comme cruciale par tous ceux qui souhaitent ardemment la tenue, le 9 novembre, d'un référendum d'autodétermination.

Au terme de sa victoire aux élections régionales de 2012, le nationaliste Artur Mas en a fait la promesse aux 7,5 millions de Catalans. Promesse qu'il a réitérée mercredi soir au «Fossar de les Moreres», dans le Vieux Barcelone, une fosse commune où avaient été jetés les perdants de la bataille en 1714 : «Mon engagement de donner la parole au peuple est ferme. Qui, dans cette Europe démocratique, pourrait nous interdire un droit aussi élémentaire ?»

Chiens de faïence. A la différence du processus écossais, où les deux parties se sont mises d'accord sur une consultation, le conflit entre Madrid et Barcelone est totalement figé et les deux camps se regardent en chiens de faïence, chacun soupçonnant l'autre des pires intentions. D'un côté, une majorit