Barack Obama avait été prévenu. Après avoir été critiqué pendant tout l'été pour son indécision face à l'Etat islamique (EI), il devait exposer mercredi soir une véritable stratégie pour faire face au groupe extrémiste. Et c'est clairement un Obama sur le pied de guerre qui s'est adressé à la nation. Avec une intention assumée : réaffirmer le leadership mondial de l'Amérique. «Nous sommes heureux d'avoir la responsabilité d'être des leaders», a lancé Obama. Avant de marteler que c'est l'Amérique qui mène le combat contre les terroristes, que c'est l'Amérique qui répond aux provocations russes en Ukraine. L'Amérique, encore, qui est à la pointe de la lutte contre le virus Ebola.
Bien loin donc la fameuse doctrine qui avait vu Obama évoquer le fait de «mener par-derrière» lors de la crise en Libye. «Si vous menacez l'Amérique, vous ne trouverez pas de refuge» a assuré Obama, prenant la mesure de son costume de commandant en chef des forces armées. Lui qui a longtemps rejeté l'idée de lancer des attaques aériennes en Syrie n'a cette fois laissé aucun doute. «Je n'hésiterai pas à les frapper en Syrie» a dit le Président, en faisant référence à L'Etat islamique «qui sera poursuivi où qu'il soit».
Pour rassurer les Américains les plus sceptiques, Obama a néanmoins pris le soin d'affirmer que cette «campagne antiterror