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Libération
Récit

Oscar Pistorius ne court plus le risque de la perpétuité

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Après six mois de procès, le tribunal de Pretoria a exclu jeudi la thèse du meurtre pour l’athlète sud-africain. Le verdict est attendu vendredi.
par Patricia Huon, Correspondante à Johannesburg
publié le 11 septembre 2014 à 19h16

Oscar Pistorius a fondu en larmes, soulagé, lorsqu'il a entendu les mots de la juge : «[L'accusé] n'a pas envisagé la possibilité de tuer quelqu'un, encore moins la victime, vu qu'il pensait que celle-ci se trouvait dans la chambre.» La magistrate Thokozile Masipa a donc cru à sa version des faits, ou du moins estimé que les preuves n'étaient pas suffisantes pour la rejeter. Elle a écarté l'assassinat et semble se diriger vers une condamnation pour homicide involontaire. L'athlète n'évitera peut-être pas la prison ferme, mais il ne passera pas le restant de ses jours derrière les barreaux.

L’affaire Pistorius a capté l’attention de l’Afrique du Sud. Le procès du champion paralympique, qui a duré six mois, a déchaîné une frénésie médiatique sans précédent dans le pays. Une chaîne de télévision, créée spécialement pour l’occasion, a même retransmis toutes les audiences. Célébrité, amour, jalousie, sang, le dossier avait tous les ingrédients pour fasciner les foules et a offert la possibilité de contempler en direct la chute d’une icône.

Haut-le-cŒur. Surnommé «Blade Runner» (le coureur aux lames), en référence aux prothèses en fibre de carbone qu'il porte lorsqu'il court, Oscar Pistorius avait le don de faire rêver le public. Amputé des deux jambes à l'âge de 11 mois, le jeune homme est parvenu, malgré son handicap, à se hisser aux sommets de l'athlétisme. Chouchou des sponsors, le Sud-Africain à la gueule d'ange était le coureur ha