Menu
Libération

Cazeneuve accentue la lutte antiterroriste

Article réservé aux abonnés
Un projet de loi présenté à l’Assemblée, vise à endiguer le nombre toujours plus élevé d’apprentis jihadistes français.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, en août. (Photo Charly Triballeau. AFP)
publié le 14 septembre 2014 à 19h16

Pour tenter de contrer le phénomène exponentiel du jihad en Syrie, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur - qui recense «946 individus concernés [combattants, revenus ou ayant l'intention d'y aller, ndlr] contre 550 au début de l'année, soit une augmentation de 75%» -, défend lundi et mardi à l'Assemblée son projet de loi antiterroriste, qui a suscité 140 amendements.

Mais deux dispositions majeures - destinées «à empêcher les départs» - paraissent d'ores et déjà extrêmement compliquées à étayer et donc à appliquer. A commencer par l'interdiction administrative de sortie du territoire français (article  1) «dès lors qu'il y aura des raisons sérieuses de croire que l'individu projette un déplacement à l'étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes ou sur un théâtre d'opérations aux côtés de mouvements terroristes et dans des conditions susceptibles de porter atteinte, à son retour, à la sécurité nationale». Encore faut-il «prouver l'intention, au regard des contacts pris et de la préparation» de ce jihad, et ne pas bloquer des familles ou personnes qui partent juste en voyage en Turquie ou en Syrie.

Si la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) parvient à réunir des «éléments convergents, concordants» qui témoignent «d'une volonté de départ ou d'engagement dans une entreprise terroriste», un réseau ou une organisation, le passeport de l'individu, mais aussi sa