La mobilisation contre l'Etat islamique (EI) prend forme alors que la décapitation d'un troisième otage occidental, l'humanitaire britannique David Haines, rappelle l'urgence d'une lutte globale contre le jihadisme. Ce lundi se tient à Paris une conférence internationale, ouverte par François Hollande et son homologue irakien, Fouad Massoum, avec les ministres des Affaires étrangères de près d'une trentaine de pays décidés à combattre ce groupe terroriste qui, rappellent les diplomates, n'est «ni un Etat ni islamique».
Quelle stratégie contre l’EI ?
L'offensive lancée le 8 août par l'Etat islamique, chassant et massacrant toutes les minorités non musulmanes et non sunnites en Irak, a été bloquée par l'aviation américaine, qui a mené depuis cette date plus de 150 frappes. Mais le danger que représente ce groupe aussi riche (lire ci-contre) qu'impitoyable reste entier. D'où la décision du président américain, Barack Obama, de monter une coalition afin de mener une véritable guerre antiterroriste «pour affaiblir et à terme détruire» l'EI en Irak et en Syrie. «Mais des frappes aériennes permettront tout au plus l'endiguement de l'EI», souligne François Heisbourg de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Lors de sa visite éclair vendredi en Irak, à Bagdad et à Erbil, François Hollande a aussi promis «d'accentuer son aide militaire», mais c'est avant tout un rôle politique que veut jouer Pa