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analyse

Coalition contre l’Etat islamique : l’étrange retrait des pays arabes

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La conférence qui s’est tenue à Paris lundi a surtout fait ressortir le tiède engagement des Etats sunnites de la région.
publié le 15 septembre 2014 à 20h06

Même si les organisateurs se félicitent de son succès et si Washington y a obtenu un large soutien diplomatique pour sa campagne en Irak, la conférence de Paris n’aura pas débouché sur un engagement suffisant des pays musulmans dans la coalition des Etats décidés à éradiquer l’Etat islamique. D’où le risque que les populations sunnites de la région, déjà accablées par les conséquences de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, voient dans la nouvelle alliance militaire qui se met en place un nouvel avatar des croisades ou du colonialisme. Certes, plusieurs Etats arabes ont fait savoir, selon le département d’Etat, qu’ils participeraient aux frappes aériennes aux côtés des Etats-Unis - ce qu’ils font en réalité déjà depuis le 8 août - mais les diplomates américains ont refusé d’être plus précis, ce qui laisse les observateurs pour le moins perplexes.

A ce jour, seule la France, qui a commencé lundi des missions de reconnaissance au-dessus de l'Irak (avec deux Jaguar et un avion de ravitaillement), devrait donc rejoindre pour des opérations de combat les forces américaines. «Nous attendons une demande formelle écrite du gouvernement irakien avant d'aller au-delà», indiquait lundi un diplomate. La Grande-Bretagne, qui avait participé directement à l'invasion de l'Irak de 2003, n'a pas confirmé qu'elle participerait bien aux frappes aériennes en dépit de la décapitation, samedi, d'un humanitaire écossais.

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