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Libération
TRIBUNE

L'Etat islamique et Assad, les deux têtes du serpent

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La «terreur barbare» de l’Etat islamique ne peut être combattue sans lutter de pair contre la «dictature barbare» du régime Assad.
Poster déchiré du président syrien Bachar al-Assad. (Photo : BULENT KILIC.AFP)
par Par le Collectif des Démocrates Franco-Syriens (1)
publié le 15 septembre 2014 à 11h23

Voilà plus de trois ans que les Syriens appellent à l’aide pour que s’arrête le massacre déclenché par le régime brutal de Bachar al-Assad. Plus de trois ans que les opposants syriens et tous ceux qui luttent pour le droit des peuples s’égosillent à alerter sur le risque qu’il y a à laisser une population aux prises avec la barbarie sans réagir. Ils ont aussi alerté sur ces groupes d’un autre âge qui s’implantaient en Syrie et qui rapidement n’ont plus combattu le régime pour cibler l’opposition, faisant des milliers de morts dans ses rangs. Ils ont crié dans le désert.

Il aura fallu que la menace jihadiste commence à toucher la France et l’Occident en général et que des minorités, en particulier chrétiennes, en paient le prix pour qu’on ouvre les yeux sur la gravité de la situation.

Il aura fallu au président Obama la barbarie de la décapitation de deux journalistes américains pour qu’il se décide à adopter une stratégie pour combattre l’Etat Islamique de l’Irak et du Levant (EIIL) et en arrive à ces trois évidences qu’il énonce dans son discours du 11 septembre : 1. Il faut frapper en Syrie (où se trouve la tête du serpent Etat islamique) ; 2. On ne peut compter sur le régime syrien pour combattre les jihadistes ; 3. Il faut soutenir militairement l’opposition «modérée», la seule efficace face à l’EIIL.

Une position qu'avait déjà défendue le président François Hollande qui affirmait qu'il n'était «pas concevable d'avoir quelque action qui puisse être faite en lien avec le