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Analyse

Kiev frappe à la porte de l’Europe et donne des gages aux séparatistes

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Le volet «libre-échange» de l’accord ratifié vendredi ne sera appliqué qu’en 2016.
publié le 16 septembre 2014 à 19h46

Le Parlement ukrainien a ratifié, mardi, l’accord d’association avec l’Union européenne, à l’origine du conflit avec son voisin russe. Le texte a, le même jour, été ratifié par le Parlement européen, à Strasbourg. Si cet accord entrouvre à l’Ukraine une porte vers l’Europe, à laquelle elle aspire, l’objectif demeure cependant très lointain. L’accord de libre-échange, qui constitue le second volet de ce document, ne sera pas appliqué avant le 31 décembre 2015. Kiev rejette la responsabilité de ce report sur Moscou qui, considère-t-on en Ukraine, continue sur le plan économique la guerre momentanément gelée dans l’est du pays par les accords de cessez-le-feu de Minsk. A Kiev, on se souvient aussi comment le refus de l’ex-président Viktor Ianoukovitch de signer ce même texte, sous la pression de Moscou, avait jeté, en décembre, la population jeune sur la place centrale de la capitale, le Maïdan, entraînant la chute du dirigeant au bout de quelques semaines.

«Mauvais signal». Le report a été annoncé, vendredi, à Bruxelles, à l'issue d'une réunion tripartite Union européenne-Ukraine-Russie, au cours de laquelle Moscou a de nouveau dit craindre les répercussions négatives de cet accord sur son économie. Les inquiétudes russes sont «une partie d'un processus global de paix en Ukraine», avait alors fait valoir le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht. Moscou dit craindre l'arrivée sur son marché de produits européens bon march