L'Ukraine et l'Union européenne ont ratifié mardi un accord «historique» d'association, concrétisant l'éloignement du giron de la Russie de cette ancienne république soviétique en proie à une rébellion séparatiste prorusse. Parallèlement, Kiev a adopté des lois garantissant une plus grande autonomie des régions prorusses de l'Est, l'organisation dans les districts séparatistes d'élections le 7 décembre et une amnistie sous conditions pour les rebelles et les militaires qui s'affrontent depuis cinq mois dans un conflit qui a fait plus de 2.700 morts.
S'exprimant devant les députés, le président ukrainien Petro Porochenko, arrivé en mai au pouvoir, a jugé que cette ratification à l'unanimité marquait un «premier pas» vers l'adhésion à l'UE de l'Ukraine. «Le vote d'aujourd'hui est un choix de civilisation de l'Ukraine. L'Ukraine, c'est l'Europe», a proclamé le Premier ministre Arseni Iatseniouk.
Cet accord reste néanmoins symbolique à ce stade : après une réunion tripartite incluant la Russie, l’Union européenne a en effet annoncé vendredi que l’accord de libre-échange avec l’Ukraine, partie intégrante de l’accord d’association, était repoussé à fin 2015 pour permettre de nouvelles discussions avec Moscou, opposé au projet. Ce report a déchaîné les passions en Ukraine, certaines critiques allant jusqu’à évoquer une trahison du président Petro Porochenko.
Pour de nombreuses personnalités en Ukraine, cette concession au Kremlin rappelle les événements de f