Depuis qu'ils ont décidé, fin août, d'armer les peshmergas kurdes qui luttent contre les jihadistes de l'Etat islamique, l'Allemagne, la France et les Etats-Unis sont directement confrontés au même dilemme qu'en Afghanistan ou en Libye: comment armer les groupes alliés sans risquer de perdre le contrôle sur la cargaison? Comment être certain que les armes livrées ne se retourneront pas contre leurs destinataires et n'empireront pas la situation? Plusieurs pistes technologiques sont explorées.
L’obsolescence programmée
Les mines antipersonnel sont déjà équipées de dispositifs qui écourtent leur durée de vie. En programmant la batterie qui les alimente, il est possible de désactiver les mines automatiquement, et réduire ainsi les dommages civils. La Convention de 1980 sur certaines armes classiques (CCAC) va dans ce sens. En attendant le bannissement total, la convention «exige que les mines antipersonnel soient équipées d'un dispositif d'autodestruction, et que les champs de mines soient marqués, clôturés et surveillés». La France et ses alliés ont adopté ce protocole, même si de fait, beaucoup de mines encore déployées ne répondent pas à ces critères.
Et si l'obsolescence programmée s'étendait aux lance-missiles portatifs, aux missile