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analyse

Ecosse: chardon ardent

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A Glasgow ou dans les Shetlands, on vote ce jeudi pour ou contre l’indépendance. Un scrutin historique et indécis qui, quel que soit le résultat, ancrera le nationalisme écossais outre-Manche.
Le "Yes" des indépendantistes, à Jedburg, à la frontière de l'Ecosse et de l'Angleterre, le 11 septembre. (Photo Lesley MArtin. Reuters)
publié le 17 septembre 2014 à 19h16

C’est fini. Après trois cent sept ans d’union avec l’Angleterre, sept cent trois jours de campagne acharnée, l’Ecosse s’apprête à choisir son destin. Et, quel que soit son choix, l’indépendance ou le maintien au sein du Royaume-Uni, vendredi, rien ne sera comme avant. La dynamique et la qualité extraordinaires du débat sur l’indépendance, sur de longs mois, qui a enflammé toutes les couches de la société, concerné les écoliers comme les retraités, les plus éduqués comme les moins favorisés, en disent long sur une prétendue désaffection de l’opinion publique pour la politique. En soi, l’Ecosse accumule déjà les records : 97% de son électorat - les adultes âgés de 16 ans ou plus résidents en Ecosse - se sont enregistrés sur les listes électorales. Presque 790 000 électeurs ont déjà voté par voie postale, du jamais-vu là encore.

Dynamique. Jusqu'au bout, les deux camps auront jeté leurs forces dans la bataille. Le «non» comme le «oui» ont mobilisé des volontaires pour poursuivre toute la journée le porte-à-porte. Les yeux cernés, la voix éraillée, Alex Salmond, dirigeant du Scottish National Party (SNP), qui a mené de bout en bout une fantastique campagne pour le camp du «Yes Scotland», a rappelé que le vote de ce jeudi représentait «une opportunité pour une génération». De son côté, le Premier ministre conservateur, David Cameron, a reconnu qu'il «perdait le sommeil» à l'idée d'un éclatement du Royaume-Uni. Mais il a une n