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Les trois piliers de l'imaginaire écossais

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Bannockburn, le gaélique et le folklore, ce qui fait qu'un Ecossais est Ecossais.
13 septembre. Un membre de la Grand Orange Lodge of Scotland, une fraternité protestante, se prépare à manifester contre l'indépendance de l'Ecosse, à Edimbourg,. (Photo Ben Stansall. AFP)
publié le 17 septembre 2014 à 19h26
(mis à jour le 19 septembre 2014 à 1h01)

1- L’histoire. Bannockburn, le berceau de l’indépendance.

23 juin 1314,  la bataille fondatrice

Alex Salmond est un malin. Le choix de 2014 pour organiser le scrutin n’a en effet rien d’innocent. Les 23 et 24 juin, l’Ecosse fêtait les 700 ans de la bataille de Bannockburn, qui ouvrit la voie à la première indépendance de l’Ecosse. Ce 23 juin 1314, Robert Bruce, qui domine l’Ecosse, mobilise une armée de près de 6 000 soldats, dont une poignée seulement sur le dos d’un cheval. En face, le roi anglais Edouard II, qui commence à en avoir assez des velléités d’indépendance de l’Ecosse qui datent déjà de 1296, a décidé d’envahir l’Ecosse. Il est accompagné d’une armée superbement équipée de 25 000 fantassins et 2 000 cavaliers. De quoi, en principe, faire une bouchée des Ecossais, inférieurs non seulement en nombre, mais aussi en équipement.

Sauf que Robert Bruce a choisi soigneusement le champ de bataille, près de Stirling. D'un côté, le champ est bordé de marécages et d'une rivière, de l'autre, d'une forêt touffue. Alors que les Anglais remarquent un bataillon d'Ecossais qui tentent de se réfugier dans la forêt, ils décident de charger avec, à leur tête, un noble anglais, Sir Henry de Bohun. Celui-ci aperçoit Robert Bruce et part à l'attaque. Mais ce dernier l'attend fermement sur son cheval, le cueille du bout de sa lance et lui fend le crâne. Sir Henry de Bohun ne sera jamais un héros. A l'aide de schiltroms, cette technique qui consist