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Libération

La livre au cœur du divorce

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Partisans et opposants de l’indépendance s’affrontent sur les moyens réels du pays à assurer son autonomie financière et industrielle.
publié le 17 septembre 2014 à 19h16

A quoi ressemblerait une Ecosse indépendante ? Le parti nationaliste promet une prospérité à la norvégienne, tandis que les tenants du non agitent le spectre du Monténégro, Etat croupion non-membre de l’Union européenne. Voici les arguments à soupeser par les électeurs.

L’Écosse serait-elle un État viable ?

Même Londres ne le conteste pas, l’Ecosse a les moyens de son indépendance. Les gisements de pétrole et de gaz de la mer du Nord étant essentiellement concentrés dans les eaux territoriales écossaises, le nouvel Etat démarrerait avec une jolie dot : 72% de la production totale d’hydrocarbures du Royaume-Uni et 90% des recettes fiscales du secteur.

L'Ecosse peut devenir le 14e pays le plus riche de l'OCDE, avec un PIB par habitant de 30 000 euros, soit plus que la France (28 000 euros) et… un Royaume-Uni sans Ecosse (27 000 euros). Cela dit, le pétrole ne représente que 15% du PIB de la région, qui a bien d'autres cordes à son arc : le whisky, les services financiers, le tourisme, l'énergie éolienne, un système éducatif d'excellence avec cinq des meilleures universités du monde. Le pari du Scottish Nationalist Party (SNP) est que ce potentiel fructifierait bien mieux entre des mains écossaises. Selon le Premier ministre écossais, Alex Salmond, le revenu annuel par tête peut progresser de 1 000 livres sterling d'ici 2030, grâce à une hausse de la productivité et de l'emploi.

Ce boom économique et démographique repose sur quelques mesures phares : une