«Je me sens écossais, d’abord parce que je ne me sens pas anglais (ni irlandais, ni gallois). Je suis allé à l’école et à l’université en Ecosse, j’ai grandi en soutenant l’équipe de foot d’Ecosse, en étudiant la poésie de Robert Burns et en évoluant dans un système éducatif très différent de celui de l’Angleterre. Je parle avec un accent écossais, j’utilise des mots qu’un Anglais peut trouver bizarres ou difficiles, et j’ai le sens de la solidarité et de l’enracinement propre aux Ecossais.
«Est-ce que l'on peut définir la culture écossaise ? La réponse est difficile. Il y a des choses qui viennent de la tradition écossaise. L'influence des ballades, par exemple, chez certains écrivains des XXe et XXIe siècles.
«Mais la culture écossaise a toujours été ouverte sur l’extérieur, s’imprégnant des autres cultures, et apprenant beaucoup de celles-ci. Les peintres écossais ont beaucoup acquis des peintres européens. La romancière Muriel Spark a beaucoup appris du Nouveau Roman. Etc.
«Certains romans écossais font très anglais (ou même parfois américains !). Mais on y trouve aussi beaucoup de différences. Le langage utilisé inclut souvent des expressions et des mots typiquement écossais, les plaisanteries sont différentes, le positionnement politique peut être plus à gauche - ou nationaliste - ou les deux ! Les intrigues se déroulent souvent en Ecosse, et tournent autour de problèmes locaux.
«Il y a quelque chose de sombre dans nos polars, ce qui nous différencie