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Le whisky pourrait pâtir de l'indépendance de l'Ecosse

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Une étude avertit d'une éventuelle limitation de l'accès aux marchés internationaux en cas de sécession, à la veille du référendum écossais.
L’indépendance pourrait aussi peser sur le prix des matières premières utilisées pour confectionner le breuvage (Photo David Moir. Reuters)
par AFP
publié le 17 septembre 2014 à 16h23

L’indépendance de l’Ecosse serait négative à court terme pour le secteur hautement emblématique du Scotch whisky, selon une étude de la banque néerlandaise Rabobank publiée à la veille d’un référendum décisif sur la question.

«Les bénéfices à court-terme d'un vote positif sont réduits tandis que les risques sont significatifs», écrit l'analyste Elena Saputo dans une note.

Le produit d’exportation le plus célèbre d’Ecosse (et le deuxième en valeur après le pétrole) pourrait en effet souffrir d’une limitation de l’accès aux marchés internationaux, en particulier vers l’Union européenne, qui compte pour 37% des exportations de Scotch. La question de l’adhésion du nouveau pays à l’UE en cas de «oui» au référendum de jeudi reste en effet épineuse.

L'indépendance pourrait aussi peser sur le prix des matières premières utilisées pour confectionner le breuvage, note Rabobank. Sans la politique agricole commune (PAC) européenne, «il n'est pas certain que les fermiers écossais puissent produire assez d'orge», la céréale utilisée pour le malt.

Parmi les autres points négatifs, la banque cite encore le risque associé aux changes, alors que la question de la monnaie d’une Ecosse indépendante reste incertaine, ainsi qu’une hausse des taux d’intérêts et des impôts.

Le secteur du whisky a déjà exprimé ses craintes ces derniers mois face à un possible saut dans l’inconnu.

La Scotch Whisky Association (SWA) vient ainsi de souligner qu'une sortie de l'UE même temporaire serait