«Agir vite pour éviter une menace contre la sécurité mondiale.» C'est sous ce mot d'ordre de mobilisation générale lancé par Barack Obama que le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni jeudi afin de tenter de faire face à l'épidémie d'Ebola. Après que l'Amérique a décidé de déployer 3 000 militaires en Afrique de l'Ouest, les Nations unies discutent d'un projet de résolution et pourraient opter pour l'envoi d'une mission sur le terrain. «Il s'agit désormais d'intervenir, a expliqué le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans le New York Times. Nous devons sauver des vies.»
«Débordés». Un sentiment d'urgence qui fait suite aux cris d'alarme lancés par de nombreux experts quant à la progression du virus. Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé, Ebola a tué 2 453 personnes avec 4 963 cas d'infections dans les trois principaux pays touchés, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée. Mais les spécialistes affirment que les chiffres sont sous-estimés et anticipent une contamination exponentielle. «Le nombre de personnes infectées est certainement plus proche aujourd'hui de 15 000 que de 5 000, car de nombreuses familles préfèrent cacher ceux qui sont contaminés et ne les déclarent pas aux responsables sanitaires», explique à Libération Laurie Garrett, qui dirige le Global Health Program du Council on Foreign Relations à New York, et qui est l'une des meilleures ex