Le chef des armées a parlé : lors de sa conférence de presse, ce jeudi, le président François Hollande a annoncé qu'il avait décidé de fournir un «soutien aérien» au gouvernement irakien, à la demande des autorités de Bagdad. Autrement dit : les Rafale de l'armée française, stationnés sur la base militaire d'Al Dhafra, aux Emirats arabes unis, devraient rapidement passer à l'action - en soutien aux forces irakiennes ou aux combattants kurdes au sol, a précisé le chef de l'Etat.
Depuis lundi, ces mêmes Rafale, et un avion de surveillance Atlantique 2, ont effectué quatre missions de reconnaissance, au-dessus du territoire irakien. Il s'agit, avait expliqué un peu plus tôt l'état-major des armées, de disposer de «capacités d'appréciation autonome de la situation». En clair, Paris veut pouvoir décider souverainement des cibles à frapper, sans dépendre du renseignement fourni par son allié américain.
Pour ce faire, Paris a musclé ces derniers jours son dispositif militaire aux Emirats arabes unis en acheminant une quarantaine de personnels «spécialisés», vraisemblablement en prévision des frappes à venir, et 12,8 tonnes de matériel. Leur nature n'a pas été précisée par l'état-major.
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