Une marée de drapeaux. Aux côtés du bleu et blanc écossais, le rouge et or des Catalans, le rouge et vert des Basques, la tête noire sur fond blanc des Sardes… Ces derniers jours, la capitale écossaise est devenue un aimant à nationalistes de tout poil, venus assister à ce scrutin qui, espèrent-ils, leur ouvrira les portes de leurs indépendances.
Les Catalans sont les plus voyants. A Edimbourg, ils sont quelques centaines à alterner visites, conférences et virées au pub. A Glasgow, le camp du oui a accueilli en fanfare un pompier de Gérone qui a fait 2 000 kilomètres dans une antique Seat 600 depuis le nord-est de l'Espagne. «On est là pour être témoins de ce formidable processus démocratique et pour montrer à l'Espagne que c'est possible, pour mettre la pression sur Madrid», explique Conxita Bosch, une professeure de philosophie de 55 ans, arrivée deux jours plus tôt de Barcelone.
Contrairement à leurs cousins écossais, les nationalistes catalans n'ont pas obtenu du gouvernement central l'autorisation d'organiser un référendum d'autodétermination. Pour contourner cette interdiction, le Parlement catalan, dominé par les pro-indépendance, doit voter ce vendredi une loi autorisant une consultation le 9 novembre. Mais celle-ci a toutes les chances d'être invalidée par le Tribunal constitutionnel espagnol. Aussi les Catalans regardent-ils avec envie leurs frères en kilt. «Comme les Ecossais, nous demandons l'indépendance pour une société plus juste et pour ne plus êtr