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Ecosse : Londres paiera la consultation

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Malgré la défaite des indépendantistes, David Cameron doit désormais assumer les promesses accordées dans la panique.
Vendredi matin, à l'annonce du résultat donnant le "non" gagnant, à Glasgow. (Photo Dylan Martinez. Reuters)
publié le 19 septembre 2014 à 19h46

C’est à 6 h 08 vendredi que la marche de l’histoire s’est arrêtée en Ecosse. A cette heure très précise, le responsable de la circonscription de Fife, dans l’est, annonçait une victoire confortable du non et, mathématiquement, la fin du rêve d’Alex Salmond et de plus de 1,5 million d’Ecossais. Le Royaume-Uni restera un et unique.

Et, dans l'après-midi, suscitant la surprise, Alex Salmond annonçait sa démission, à la fois du poste de dirigeant du Scottish National Party (SNP) et de celui de «First Minister», premier dirigeant politique écossais. «Pour moi, en tant que dirigeant, mon heure est presque venue, mais pour l'Ecosse, la campagne continue et le rêve ne doit jamais mourir», a-t-il dit, la gorge nouée.

La victoire du non a surpris par son ampleur, tant le dynamisme de la campagne du oui et sa remontée dans les sondages ces dernières semaines laissaient présager un résultat bien plus serré. Au moment de franchir le parapet de l'inconnu, nombre d'Ecossais ont donc choisi de ne pas sauter. Le jour du vote, beaucoup d'électeurs à la sortie des bureaux de vote confiaient avoir «le cœur pour l'indépendance» mais avoir choisi «la raison» et voté non. Et même si Glasgow, première ville d'Ecosse et troisième du Royaume-Uni, a choisi la sécession, quelque 55% des Ecossais âgés de plus de 16 ans ont souhaité rester membres du Royaume-Uni, alors que 45% - 1,6 million - étaient prêts à tenter l'aventure de l'indépendance.

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