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Libération
décryptage

Etat islamique : premières frappes et premières interrogations

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En tête à tête avec les Etats-Unis, la France a lancé vendredi une intervention aérienne en Irak au nom de la lutte contre le terrorisme.
Deux Rafales français au départ de la base de Dhafra, aux Emirats arabes unis, jeudi. (Photo Reuters)
publié le 19 septembre 2014 à 20h06

La France a effectué vendredi ses premières frappes aériennes en Irak, détruisant un dépôt logistique aux mains de l’Etat islamique (EI) dans la région de Mossoul (nord-est). Elle devient ainsi le premier pays à engager le feu aux côtés des Etats-Unis. Une intervention politiquement sensible.

Pourquoi l'Irak et  non la Syrie ?

En septembre 2013, les pilotes étaient déjà aux commandes de leur avion quand l'ordre de suspendre les raids en Syrie est tombé. La France s'apprêtait à «punir» le régime de Bachar al-Assad pour avoir usé d'armes chimiques contre sa propre population, à Damas. Mais la défection de Barack Obama l'a contrainte à annuler in extremis l'opération. Un an plus tard, c'est dans un pays voisin, en Irak, que les Rafale ont frappé - avec succès - une position tenue cette fois par une faction ennemie de Bachar al-Assad, les jihadistes de l'Etat islamique. Pour justifier ce troisième recours à la force depuis le début de son mandat (après les interventions au Mali et en Centrafrique lancées en 2012), le chef de l'Etat - donc des armées - invoque le danger terroriste, y compris pour la France, et fait le lien avec la Syrie. Les combattants de l'EI, qui sont actifs de part et d'autre de la frontière syro-irakienne, comptent dans leurs rangs de nombreux jihadistes étrangers, dont environ un millier de ressorti