Le crash de l’avion d’Air Algérie au Mali en juillet, qui avait fait 116 morts, dont 54 Français, reste inexpliqué: l’enquête n’a permis pour l’instant de parvenir à aucune «piste privilégiée», selon un rapport d’étape présenté samedi.
«Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste», «pour l'instant, il n'y a pas de piste privilégiée», a indiqué Bernard Boudaille, du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français, en présentant à Bamako ce premier rapport d'enquête.
Le vol AH5017, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s’est écrasé le 24 juillet dans le nord du Mali environ 32 minutes après son décollage avec 116 passagers et membres d’équipage à son bord, qui ont tous péri.
Outre les Français, les passagers étaient des ressortissants du Burkina Faso, du Liban, de l’Algérie, de l’Espagne, du Canada, d’Allemagne et du Luxembourg.
Le représentant du BEA français et le président de la Commission d’enquête du Mali, N’Faly Cissé, ont souligné que l’équipage n’était pas fatigué, était expérimenté et préparé à des conditions météorologiques difficiles.
Les systèmes de pilotage automatique de l'avion avaient été déconnectés, a souligné Bernard Boudaille. Mais il a précisé qu'il n'était pas «possible de dire si cette déconnection a résulté d'un automatisme de l'avion ou d'une manoeuvre volontaire ou involontaire de l'équipage».
L'enregistreur des conversations dans le cockpit (CVR) ne fonctionnait pas normalement et «ne permet pas de comprendre les messages»<