La campagne présidentielle entame sa dernière ligne droite, et la présidente en exercice, Dilma Rousseff, semble avoir enfin réussi à freiner la spectaculaire ascension de son adversaire surprise, l’écologiste Marina Silva. Cette dernière, 56 ans, est devenue candidate il y a seulement quelques semaines, après le décès en août dans un accident d’avion du socialiste Eduardo Campos. Sa popularité croissante lui a très vite donné le statut de favorite pour l’élection dont le premier tour aura lieu le 5 octobre et le probable second tour le 26 octobre.
«Mulâtre». Marina Silva est devenue la principale cible du puissant Parti des travailleurs (PT, gauche) au pouvoir depuis douze ans. Une stratégie offensive qui commence à payer, comme le montre le sondage publié vendredi par Datafolha. En effet, Dilma Rousseff, 66 ans et candidate à un second mandat, creuse l'écart dans les intentions de vote au premier tour, à 37% contre 36% lors de la précédente enquête des 8 et 9 septembre, alors que Marina Silva baisse de 33% à 30%. Au second tour, la candidate verte et évangéliste rassemblerait 46% des suffrages contre 44% pour Rousseff, un écart équivalent à la marge d'erreur du sondage. Marina Silva, ancienne membre du PT, avait déjà surpris en remportant 20% des voix lors de la présidentielle de 2010.
Ses origines modestes en Amazonie, où sa famille récoltait du latex, jouent en sa faveur. Elle pourrait être la première femme noire à diriger le pays