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Libération

De drôles de drones pour surveiller la frontière russo-ukrainienne

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publié le 22 septembre 2014 à 19h36

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s’apprête à déployer deux drones-hélicoptères S-100 pour surveiller l’immense frontière russo-ukrainienne. Cette décision exceptionnelle vise à compléter le travail des observateurs, sur le terrain depuis le 21 mars. En fait, le secrétariat de l’organisation basée à Vienne, en Autriche, avait décidé de sa mise en place dès le mois de juillet, quand les séparatistes lui interdisaient l’accès à certaines zones. La Russie et l’Ukraine ont donné leur feu vert, mais les drones ne survoleront pas le territoire russe.

En appel d’offres, l’OSCE a sélectionné une société autrichienne nommée Schiebel, avec qui elle a signé un juteux contrat le 13 août. Les appareils ne seront pas armés mais munis de caméras et de radars. On attend un déploiement au plus tard en novembre. D’habitude utilisés pour repérer des clandestins en détresse au large de l’Italie, ces Camcopter comportent toutefois des inconvénients. Ils sont bruyants, risquent d’être abattus par les prorusses, consomment beaucoup et volent très bas. Et plus d’un mois après la signature du contrat, ils ne sont toujours pas disponibles. Selon un employé de l’OSCE, une licence d’exploitation, de fabrication américaine, serait en effet nécessaire pour en utiliser les caméras. Du coup, un diplomate en poste à Vienne dévoile que la France et l’Allemagne auraient été démarchées. Elles étudient actuellement la manière dont elles pourraient rapidement compenser la «carence