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Libération
EDITORIAL

Fins

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publié le 22 septembre 2014 à 22h36

Les menaces particulièrement explicites de l'Etat islamique contre «les sales Français» signifient que Paris est bien entré en guerre contre un ennemi fanatique mais aussi déterminé et puissant.

La réaction immédiate du ministre de l'Intérieur montre que la France prend ces déclarations au sérieux. Avec raison. L'EI dispose d'une armée de dizaines de milliers d'hommes dont un tiers d'étrangers, français mais aussi britanniques ou allemands. Aguerris, ces jeunes Français ne constitueront pas tous une menace contre leur pays mais Mehdi Nemmouche, le tueur du musée juif de Bruxelles, a montré que le passage à l'acte était possible. Le ministre s'est voulu rassurant lundi, répétant que «la France n'a pas peur» et mettant en avant la législation récemment votée sur les jihadistes de retour de Syrie ou d'Irak.

Il reste que ces menaces sur les populations civiles sont la conséquence directe des frappes décidées par François Hollande contre des positions de l’EI en Irak.

Soutenues par l’ensemble de la classe politique à quelques exceptions près - Villepin ou Mélenchon -, ces opérations légales au regard du droit international mais aux contours flous sont-elles pour autant réalistes et efficaces ? Un adversaire comme l’EI, qui s’est déjà emparé d’un tiers de la Syrie et de provinces entières en Irak, peut-il être vaincu par des bombes et des drones ? Il est impératif après les déclarations inquiétantes des terroristes de l’EI que le président français s’explique sur se