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analyse

Négociations a minima sur Gaza

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Face à des Palestiniens divisés et épuisés, Israël est en position de force dans les pourparlers qui s’ouvrent au Caire. Objectif : aboutir à une trêve durable.
Après le bombardement d'une école de l'ONU, à Jabalyia, dans la bande de Gaza, le 30 juillet . (Photo Marco Longari. AFP)
publié le 22 septembre 2014 à 19h36

Vingt-deux jours après la conclusion du cessez-le-feu du 26 août, l’Autorité palestinienne (AP), le Hamas, le Jihad islamique et les envoyés israéliens se retrouvent au Caire mardi pour un nouveau cycle de négociations indirectes «au finish». Cette fois, ils sont censés discuter de l’établissement d’une trêve à long terme, c’est-à-dire la levée de la menace des tirs de roquettes sur l’Etat hébreu en échange de la levée du blocus de la bande de Gaza, de la reconstruction de l’aéroport international de l’enclave ainsi que du creusement d’un port en eau profonde.

Du moins, en théorie. Car personne, à Jérusalem, à Gaza et à Ramallah, ne s’attend à ce que ces pourparlers produisent des résultats mirobolants. Les parties mèneront par le biais des Egyptiens des discussions tendues, laborieuses, entrecoupées de coups d’éclat et finalement peu productives.

«Sur du Velours». Le Hamas et les autres organisations combattantes de Gaza n'ont aucune intention de démanteler leur arsenal et Israël n'envisage pas non plus d'autoriser un aéroport à Gaza. Encore moins un port. En outre, ses services de sécurité entendent garder la haute main sur les points de passage contrôlant les accès à l'enclave.

«Le Hamas a pris de durs coups durant les cinquante jours de conflit de l'été et, quoi qu'en dise son directeur politique, Khaled Mechaal, il n'est plus en état de se lancer dans une nouvelle guerre. Quant à la population gazaouie, elle est exténuée. Elle supp