«Nous ne céderons à aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum» : le président Hollande a énoncé, mardi, la ligne de conduite adoptée par Paris face aux ravisseurs d'Hervé Gourdel. Comme au Mali en 2013, lors de l'opération Serval, la France affiche une fermeté absolue. Du moins quand elle est en guerre. Mais il peut en aller autrement en dehors de ces périodes.
Fluctuations. Il y a peu, Barack Obama a déploré que la France ait, dans un passé récent, payé des rançons aux terroristes pour obtenir la libération de ses ressortissants. Le président américain venait d'encaisser les révélations de la famille du journaliste américain James Foley, décapité par les jihadistes de l'Etat islamique : les parents du supplicié se sont plaints d'avoir été menacés de poursuites judiciaires s'ils tentaient de verser une rançon aux ravisseurs. Plus récemment, les terroristes ont exécuté l'humanitaire écossais David Haines. Londres a toujours refusé de négocier, au risque de sacrifier la vie de ses ressortissants.
De son côté, Paris fluctue. Sous Nicolas Sarkozy, le gouvernement a alterné dans le Sahel les négociations (libération de Pierre Camatte en 2010), le recours à la force (pour tenter de sauver - en vain - Michel Germaneau quelques mois plus tard) et le paiement de rançons (libérations début 2011 de Françoise Larribe et de deux ressortissants africains).
Résolution. En arrivant à l'Elysée, François