«Si Obama avait voulu envoyer un signal à l'ONU, il n'aurait pas fait mieux, explique un diplomate. Lancer des frappes aériennes en Syrie avec cinq nations arabes, c'est une façon plutôt directe de montrer sa détermination.» Ceux qui en doutaient encore n'ont désormais plus aucun doute : la mobilisation internationale contre l'Etat islamique (EI) va dominer la 69e Assemblée générale des Nations Unies qui rassemble plus de 140 chefs d'Etat et de gouvernement à New York. Lors de son intervention, ce mercredi matin, qui va ouvrir les débats, Barack Obama devrait appeler au renforcement de la coalition contre le groupe extrémiste qu'il avait appelée de ses vœux le 10 septembre. «Le président va faire valoir que l'EI représente une menace pour la région mais aussi pour la planète entière et qu'il n'y a plus de temps à perdre», fait-on savoir à Washington.
«Aucun refuge». Pour les Etats-Unis, l'objectif est de rallier autant de nations que possible à une «campagne antiterroriste» qui va plus vite que prévu. Il y a encore quelques jours, Washington ne semblait pas envisager une action en Syrie avant plusieurs semaines. Mardi, avant de s'envoler pour New York, Obama a justifié sa décision en répétant qu'«il ne devait y avoir aucun refuge» pour l'EI. «La force de la coalition montre que ce n'est pas le combat seulement de l'Amérique. Nous sommes fiers d'être au côté de nos alliés», a