La mise en scène de la décapitation de Hervé Gourdel ressemble à celles des deux journalistes américains enlevés en Syrie, James Foley et Steven Sotloff, et du travailleur humanitaire britannique David Haines. Mais cette fois le message qui accompagne la vidéo, intitulée «message de sang pour le gouvernement français» s'adresse à François Hollande et non à Barack Obama ou à David Cameron.
L'homme, qui la lit, aux côtés de trois autres tueurs, y dénonce l'intervention des «croisés criminels français» contre les musulmans en Algérie, au Mali et en Irak. Quant à la vidéo, elle débute par des images du président français prises au cours de la conférence de presse durant laquelle il avait annoncé la participation de la France à la campagne de frappes contre l'Etat islamique (EI) en Irak. Pour le reste, la symbolique utilisée par les égorgeurs algériens, si fondamentale chez les groupes jihadistes, est à peu près la même que chez ceux qui ont assassiné les otages américains et britannique. Manque la sinistre combinaison orange parce qu'elle est une référence à la prison de Guantánamo et ne concerne donc pas la France.
Métastases. Dès lors, si la signature de l'exécution est celle du groupe Jund al-Khilafah (les Soldats du Califat), c'est bien l'Etat islamique qui est la référence absolue et le donneur d'ordre. Aussi, Hervé Gourdel apparaît-il comme la première victime de la guerre que mène la France contre l'organisation terror