Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a ouvert une enquête sur une liste «interminable» d'atrocités présumées commises en Centrafrique par des milices armées depuis août 2012, a-t-elle indiqué mercredi.
«Mon bureau a rassemblé et analysé scrupuleusement les informations pertinentes émanant de diverses sources fiables», a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué. «Au terme de cette analyse indépendante et approfondie, je suis parvenue à la conclusion qu'il était justifié de procéder à une enquête.»
Cette décision fait suite à un examen préliminaire ouvert en février afin de déterminer si son bureau devait enquêter ou pas sur les violences intercommunautaires qui avaient mis le pays à feu et à sang pendant 18 mois.
La situation en Centrafrique s’était détériorée après le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la Séléka, une coalition de plusieurs factions rebelles qui avaient pris les armes fin 2012. Ils avaient finalement été chassés du pouvoir en janvier 2014.
La rébellion Séléka, essentiellement des musulmans originaires du nord de la Centrafrique, du Tchad et du Soudan, avait multiplié pendant des mois les exactions contre la population, majoritairement chrétienne.
L’enquête de Fatou Bensouda vise l’ex-rébellion mais aussi les milices chrétiennes anti-Balaka, hostiles à l’ex-Séléka et responsables d’exactio