Pour la première fois, le Vatican se prépare à juger au pénal un ancien prélat accusé d’actes pédophiles, le Polonais Jozef Wesolowski. Une démarche voulue par le pape François pour marquer la fin de l’omerta. Déjà condamné en juin par un tribunal ecclésiastique, Jozef Wesolowski est poursuivi au pénal pour abus sexuels sur mineur en République dominicaine et possession de matériel pédopornographique.
A l’issue d’une audience préliminaire, mercredi, en présence d’un avocat commis d’office, il a été assigné à résidence. Un procès est possible fin 2014 ou début 2015, a expliqué à des journalistes le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi. En cas de condamnation, Jozef Wesolowski risque entre six et sept ans de prison. La peine pourrait être purgée dans l’enceinte même du Vatican mais le Saint-Siège n’exclut pas d’extrader son ancien ambassadeur, à l’issue de la procédure, vers tout pays qui en ferait la demande.
Aucun prélat n'a été jugé au Vatican dans l'histoire récente, où le seul procès retentissant a été celui de Paolo Gabriele, ancien majordome de Benoît XVI, incarcéré plusieurs mois et condamné, fin 2012, pour avoir livré des documents confidentiels à la presse italienne. «C'est un tournant qui marque par sa force, sa puissance et aussi sa dimension symbolique. Dans l'Etat dont François est souverain et pontife, il n'y a pas de place pour les clercs et les laïcs soupçonnés d'abus sexuels», a estimé, dans La Stampa, le constitutionnaliste Francesco Cl