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Libération

Obama étend les raids en Syrie, Hollande hésite encore

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Cette intervention suscite un débat croissant aux Nations unies et au-delà.
publié le 25 septembre 2014 à 20h06

Face à la menace de l'Etat islamique, le monde doit s'unir pour combattre le terrorisme. Barack Obama l'a répété jeudi à l'ONU : la communauté internationale doit se donner les moyens du «langage de la force face au cancer de l'extrémisme». Egalement à New York, François Hollande n'a pas hésité à reconnaître que la France est «en guerre», osant le mot jusqu'ici tabou. Pourtant, la décision du président américain d'étendre sa campagne contre l'Etat islamique (EI) en Syrie fait débat. «En allant frapper en Syrie, on pose plus de questions qu'on n'apporte de réponses, notamment sur les objectifs de cette guerre», résume un diplomate.

Une opération en Syrie est-elle légale ?

C’est un point qui donne lieu à de multiples interprétations. Avant que Washington ne lance ses premières frappes à Raqqa (nord de la Syrie), l’ambassadrice américaine à l’ONU, Samantha Power, a pris le soin d’envoyer une lettre au secrétaire général Ban Ki-moon pour expliquer que la campagne aérienne avait été menée afin d’aider l’Irak dans le cadre de l’article 51 de la Charte des Nations unies. Ce texte prévoit que les Etats peuvent se défendre contre une agression et user de la force dans un pays étranger, si ce même pays semble incapable de faire face à la menace. Plusieurs officiels américains ont évoqué, dans le même temps, la nécessité de protéger les citoyens américains en Irak, assurant que les bases de l’EI en Syrie déstabilisaient toute la région.

Mais de nombreux experts soulignent qu'une intervention porte néa